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L'atelier de Litote
27 septembre 2018

Délicieuse

 

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Je remercie les éditions Fleuve Noir pour l'envoi de cette nouvelle lecture

Marie Neuser

Marie-Neuser-crimes-sans-chatiment

Biographie de l'auteur

Marie Neuser, agrégée d'italien, enseigne, vit et écrit à Marseille. Ses quatre romans, Je tue les enfants français dans les jardinsUn petit jouet mécanique, et plus récemment, Prendre Lily et Prendre Gloria, tous les deux publiés chez Fleuve Éditions, ont reçu un très bel accueil critique.

Capture

Présentation de l'éditeur

L'histoire commence ainsi : une femme parle à l'homme qu'elle aime. 
Devant elle : les restes d'un repas. 
Plutôt que le papier, elle a choisi l'écran. 
À l'intimité d'une lettre, elle a préféré la vidéo et la multitude des réseaux sociaux. 
Cette femme, c'est Martha Delombre, psychologue criminelle habituée aux confessions les plus abominables. 
C'est désormais à son tour de se confesser. L'impudeur ? Peu lui importe, car tout le monde doit savoir. À commencer par lui. Le traître. 
Peut-on dire adieu à vingt ans d'amour fou en succombant à la première inconnue qui passe ? C'est ce qu'il croyait. Au rythme des likes et des partages, traquant la fréquence des connexions, scrutant le pouls des commentaires, Martha la ténébreuse se montrera prête à tout pour continuer d'exister sans baisser la garde, jusqu'au point de rupture. Celui qu'on n'attendait pas et qui a le pouvoir de redistribuer les cartes.

 

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Ma chronique : 

 

 

 

Je ne dirai qu’un mot, Waouh ! Quel  livre infernal ! Nous allons suivre Martha dans une confession intense  qui débute devant une caméra et un bon repas. Le jour où son mari  décide de tirer un trait sur leurs vingt ans de mariage, sur la famille qu’ils ont fondé avec le petit Alex au profit d’une plus jeune, d’une plus belle, Martha est sonnée. Pourtant cette psychologue criminelle dont le métier consiste à rencontrer des tueurs abominables, à écouter tous ce qu’ils ont à dire, ne va pas se laisser faire. Elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour tenter de récupérer son homme. Marie Neuser a pris le partie de ne pas faire de Raphaël (le mari)  un salaud, juste un homme rattrapé par le démon de midi, la quarantaine, l’ennui dans sa vie de couple et la tentation en la personne d’Aline.

 

J’ai beaucoup aimé les références à la mythologie, à tous ces mythes qui  ont encore une importance quasi psychanalytique dans la compréhension des travers des humains. J’y ai découvert le mythe de  Philomèle et Procné. Même dans le choix de ses prénoms il y a ces références « Messaline », «  Narcisse » qui sont très bien trouvées.  Martha aura ainsi accès à plusieurs personnalités sombres dont elle saura tirer une force insoupçonnée et notamment, celle d’Héra (déesse extrêmement jalouse, qui se plaît à persécuter les maîtresses de Zeus. Ce dédoublement de personnalité n’est que le début d’une lente transformation qui apporte au lecteur étonnement et stupéfaction. Les deux premiers tiers du livre, ont manqué à mon goût de rythme et d’action, on subit un long monologue qui heureusement est entrecoupé par les chapitres  concernant les séances de thérapies carcérales. Martha rencontre et écoute les confessions de différents tueurs, jusqu’à ce qu’apparaisse  le fameux tueur de Montréal : Luka Perotta Magnotta. C’était génial, après avoir lu « Une forêt obscure » de Fabio M.Mitchelli de découvrir  de quelle façon  Marie Neuser a choisi de pointer avec son personnage de  « Petit Narcisse » la place importance des réseaux sociaux dans Délicieuse.

 

Le dernier tiers est venu me faucher comme un grand coup de poing, c’était puissant et d’une intensité incroyable, j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir en suivant le cours nouveau de ce récit aboutit et dont la fin n’aurait certainement pas eu la même portée sans la lente montée en puissance des deux premiers tiers. Bonne lecture.

 

 

Citation : 

quote leftJe voudrais que tu pleures. Comment peux-tu supporter ma détresse sans pleurer ?
C'est là, maintenant, que je comprends.
Tout en toi est sec. Tout en toi qui me concerne. 
C'est elle qui a volé ta substance. Tu sais que cet instant est la fin de nous, la fin de ta vie dans cette maison, la fin de ta constance auprès de ton fils, ce sont vingt ans de construction appliquée et on plante là le chantier, c'est une taille nette de scalpel qui sépare deux siamois, et rien ne saigne en toi. Pas même un sanglot retenu, pas même les cornées humides. Je me serais même contentée d'une voix chevrote. Mais rien. Je ne te suis plus rien.l

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fleuve_Noir

Signaturev2

 

 

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Commentaires
M
Je pourrais aimer ce livre. Je te remercie pour la découverte.
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