Je remercie les Editions Jigal Polar pour ce nouveau partenariat

Sophia Mavroudis

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Biographie de l'auteur

Sophia Mavroudis est gréco-française. Elle est née en 1965 à Casablanca et a grandi en Grèce. Elle en a gardé le goût immodéré des cieux bleus, des oliviers et des cyprès de la Méditerranée. Elle est docteur en sciences politiques, a enseigné les relations internationales, et a travaillé dans la haute fonction publique et internationale. Après avoir arpenté pendant des années les zones de conflits en Europe et dans ses confins, passionnée de lecture, d’écriture et de musique depuis l’enfance, elle plonge désormais de l’autre côté de l’Histoire, dans l’intimité des personnages et des sociétés. Stavros est son premier roman. Source : ICI

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Présentation de l'éditeur
Athènes, à l'aube... Un morceau de La frise du Parthénon a disparu et le cadavre d'un archéologue gît au pied de l'Acropole. Le passé du commissaire Stavros Nikopolidis vient de ressurgir violemment ! En effet, quelques années auparavant, sa femme Elena - alors responsable des fouilles archéologiques - disparaissait mystérieusement au même endroit. Depuis, Stavros n'est plus que l'ombre de lui-même... Mais aujourd'hui les signes sont là. Rodolphe, le probable meurtrier, son ennemi de toujours, est revenu. Stavros, véritable électron libre, impulsif, joueur invétéré de tavli et buveur impénitent, n'a plus que la vengeance en tête ! Flanqué de ses plus fidèles collègues - Dora, ancienne des forces spéciales, Eugène le hacker et Nikos l'Albanais -, soutenu par son amie Matoula, tenancière de bar au passé obscur, et malgré l'étrange inspecteur Livanos, Stavros va enfin faire sortir de l'ombre ceux qui depuis tant d'années pourrissent sa ville ! Mais la vie révèle parfois bien des surprises...
Source : ICI

 

 

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Ma chronique :

 

 

Si vous souhaitez vivre une immersion totale chez les hellènes alors vous tenez le bon bouquin entre les mains. L’action se déroule dans la capitale Athènes au pied du Parthénon, crime et archéologie sont intimement liés. Un archéologue est retrouvé assassiné au pied de l’Acropole et c’est à Stavros Nikopolidis que l’affaire est confiée, alors qu’elle vient éveiller chez lui les fantômes de sa femme Elena et de son pire ennemi Rodolphe. J’ai beaucoup aimé le personnage principal, le fameux Stavros plus tout jeune, légèrement désabusé, qui a en horreur sa hiérarchie et notamment l’inspecteur Livanos, amateur d’Ouzo et joueur passionné de tavli, il ne songe dorénavant qu’à se venger. A lui seul il tient presque toute la place dans ce polar et pourtant à ses côtés on retrouve une série de personnages secondaires truculents comme sa collègue Dora pour qui le krav maga n’a plus aucun secret. Il y a Eugène le Hacker qui fait la différence et le petit albanais qui bade son patron. Et puis il y a le personnage de Matoula qui est très attachante car on sent chez elle un rude passé.

 

Au-delà des personnages il y a surtout un pays rendu exsangue par la communauté européenne et au lourd passé, sans compter que sa position géographique en fait l’un des réceptacles de migrants de tout horizon. Les descriptions que l’auteure nous fait de son pays, de sa situation actuelle et de son riche passé sont très instructives et apporte un plus au roman, on pourrait presque parler d’ethno-polar. On fait constamment le grand écart entre le monde moderne actuel et celui encore géré par la tradition.  J’ai apprécié les notes de traduction des différentes expressions et poèmes et j’ai pris soin d’en noter les titres de films qui m’étaient inconnus et que j’essaierai de trouver pour mieux comprendre. Un premier roman qui m’a séduite et m’a donné envie de me rendre dans les tavernes à Plàka. ευχαριστώ 

 

 

Citations : 

 

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Sans un regard pour ce qui l’entoure, tête baissée et regard vide, Stavros s’enfonce dans le dédale de ruelles désertes. Seuls les chats et les étrangers s’aventurent désormais dans ces vieux quartiers d’Athènes autour de Metaxourgieo autrefois remplis de bars, de tavernes et de petits entrepôts. Les murs tagués de slogans antigouvernementaux tombent en ruines, les portes des maisons sont cadenassées pour éloigner les squatteurs, les rideaux de fer des entrepôts sont baissés, et les trottoirs défoncés s’ouvrent, béants, sur des flaques d’eau suintantes. Dans ces bas-fonds, Stravos n’erre pas. Il sait où il va.


Stavros est un bon vivant. Son médecin et ami d’enfance, Pavlos Sakellaridis, l’a longtemps harcelé pour qu’il arrête de boire, de manger, de fumer. Autant dire de vivre. Pour Stavros, rien ne vaut un poulpe grillé ou du kontosouvli. Il a rapidement écarté l’idée de manger sain tant il a déprimé devant une assiette de légumes bouillis.

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